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Planter avant l’hiver : ce qu’il est encore temps de faire (et ce qu’il vaut mieux attendre)

À la fin de l’automne, beaucoup de jardiniers pensent qu’il est trop tard pour agir.

Les feuilles sont tombées, les températures baissent, et le jardin semble entrer en sommeil.

Pourtant, tant que le sol n’est pas gelé, le jardin reste actif, surtout sous la surface.


C’est une période charnière : certaines plantations sont encore tout à fait possibles, tandis que d’autres gagneront à attendre le printemps.


Plantation des pieds mère à la pépinière
Plantation des pieds mère à la pépinière

Ce qu’il est encore temps de planter


Contrairement aux idées reçues, la plantation ne s’arrête pas en novembre.

Les arbustes caducs et de nombreux arbres continuent à s’installer correctement tant que la terre reste meuble.


Les arbustes caducs


Les spirées, cotinus, liquidambar, cognassiers du Japon ou prunus d’ornement profitent pleinement de cette période.

Même sans feuillage, leurs racines continuent de se développer lentement.

Plantés maintenant, ils redémarreront plus vigoureusement au printemps que des sujets installés tardivement en mars ou avril.


Les fruitiers


Les pruniers, mirabelliers, quetschiers ou abricotiers rustiques peuvent encore être plantés.

C’est même une très bonne période pour eux : l’humidité naturelle limite le stress hydrique et favorise l’enracinement profond.


Ce qu’il vaut mieux éviter maintenant


Toutes les plantes ne réagissent pas de la même façon au froid.


Les végétaux sensibles


Les plantes méditerranéennes ou exotiques craignent surtout l’humidité froide.

Mieux vaut attendre le printemps pour les installer en pleine terre, ou les conserver en pot dans un endroit abrité pendant l’hiver.


Les tailles sévères


Novembre n’est pas le moment pour tailler fortement.

Une taille trop importante fragilise la plante face au gel.

On se limite à enlever le bois mort ou les branches cassées, sans chercher à restructurer.


Un sol à préparer plutôt qu’à travailler


À cette période, le sol n’a pas besoin d’être retourné.

Au contraire, il est préférable de le protéger.


Les feuilles mortes, le compost mûr ou le broyat végétal forment un paillage naturel.

Ils limitent le refroidissement du sol, nourrissent la vie microbienne et améliorent la structure pour le printemps.


Un sol couvert est un sol vivant, même en hiver.


Observer pour mieux planter plus tard


L’hiver est aussi une saison d’observation.

Sans feuillage, les volumes apparaissent clairement :

les vides, les zones trop denses, les endroits où la lumière manque.


C’est souvent à cette période que naissent les meilleures idées de plantation.

Un arbuste de structure, un arbre à floraison printanière, ou un sujet à feuillage décoratif trouvent naturellement leur place quand le jardin est à nu.


Au final


Planter avant l’hiver reste possible, à condition de choisir les bonnes plantes.

Les arbustes caducs et les fruitiers rustiques profitent pleinement de cette période calme pour s’installer.

En revanche, mieux vaut éviter les tailles sévères et les plantations sensibles au froid.


L’automne finissant n’est pas une fin de saison, mais une phase de préparation.

Ce qui se passe maintenant, discrètement sous la terre, conditionne la vigueur et la beauté du jardin au printemps.

 
 
 

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